Campaign for communal elections 2018

©© Ferdinand Choffray

"Voting in the local elections is an opportunity to influence what happens in your commune "

 

Interview with Alain Hutchinson, Brussels Commissioner for Europe and International Organisations
Newshound article (European parliament) on 30.05.2018

Alain Hutchinson © Fabrice Debatty Images

 
Local elections will be held in Belgium on 14 October 2018. Residents who do not have Belgian nationality can vote provided that they register before 31 July. In an effort to encourage expatriates to take part in the local elections, in early spring the Belgian authorities launched a wide-ranging information campaign. We wanted to learn more, so we talked to Alain Hutchinson...

Mr Hutchinson, what is the background to the campaign you have just launched?

This is the fourth time that non-Belgians have been able to vote in the local elections. By non-Belgians of course I mean expats and, more particularly, European officials. Last time round, we worked with the communes themselves to raise awareness of the local elections, and of the fact that they can vote, among non-Belgians. Turnout among non-Belgians remains very low, however: last time it was no more than 13.6%. In 2018, our aim is to do better.

What are the reasons for the very low turnout?

There is a cultural aspect: the fact that voting is compulsory in Belgium puts the expats off - it’s not something they are used to. Maybe they don’t know that you can have your name removed from the electoral roll, if you have registered. Also, if you’re absent on the day of the election, because you are on mission abroad perhaps, you can vote by proxy. People also wrongly believe that if they vote in the local elections in Belgium they will not be able to vote in their home country. That's just not true.

Some people think that the local elections don’t concern them...

European officials live here, work here, have their families here. They are residents of Brussels in their own right. That means that the decisions taken in their commune have an impact on their day-to-day lives: regional planning, arrangements for using public areas and parks and their cleanliness, the environment and safety, culture, education... I often hear people complaining. Well, by voting they can ensure that their voices are heard and have their say about the way their commune is run!

Not voting means...

Having to put up and shut up for six years. By voting, expats can influence what happens in their commune on a day-to-day basis. This is very important, because there are a lot of people in Brussels who work in and around the institutions: lobbyists, assistants, trainees, representatives of associations, journalists and so on. If we take Saint-Gilles as an example, non-Belgians are in the majority there. By not voting, members of that majority are effectively forfeiting their right to be thought of as part of the community. Civic life starts at the local level, and that was the inspiration for our campaign and its slogan ‘Think European, vote local’.

What is your view of the fact that voting is compulsory?

As a Belgian, I accept and will continue to accept this duty: we have many rights, and it is only normal that from time to time we should have duties to perform. Electing our representatives, at whatever level, is one of those duties.

What turnout among expats are you hoping for?

We have no targets. A 50% turnout among Europeans would be fantastic. Our aim is to raise awareness among as many people as possible, given that Europeans already play an active role in local cultural and sporting life, in schools and in many other areas. Perhaps they don’t vote because they feel it wouldn’t be right, or simply because they don’t know that they can.

Apart from the campaign, what other steps have you taken?

We have done everything possible to facilitate registration, short of queuing at the commune ourselves. You can now ask to register by post, or even by email in some communes, such as Saint-Josse.

Entretien avec Alain Hutchinson, Commissaire à l'Europe et aux Organisations Internationales de la Région bruxelloise
Article du Newshound (Parlement européen) le 30/05/2018

Alain Hutchinson © Fabrice Debatty Images

 

Le 14 octobre prochain auront lieu les éléctions communales. Les résidents non-Belges peuvent participer au vote - à condition de s'inscrire avant le 31 juillet. Afin de stimuler la participation des expatriés aux communales, les autorités belges ont lancé au début du printemps une vaste campagne d'information. Nous avons rencontré Alain Hutchinson afin d'en savoir plus... 

M. Hutchinson, dans quel contexte s’inscrit cette campagne que vous venez de lancer ?

C’est désormais la quatrième fois que les non-Belges peuvent voter aux élections communales. Parmi ceux-ci il y a bien sûr les expats, et plus particulièrement les fonctionnaires européens. Lors de l’édition précédente, nous avons, au sein du commissariat, en coopération avec les communes, fait un effort d’information. Cependant, le taux de participation des non-Belges aux élections communales est très bas : il se montait à 13,6% lors du dernier scrutin, ce qui est très faible. En 2018, nous avons pour but de faire bien mieux.

Quelles sont les raisons d’un taux de participation aussi faible ?

Il y a un aspect culturel : le vote obligatoire en Belgique fait reculer les expats, pour qui une telle obligation est insolite. Or il faut savoir qu’ils peuvent se désinscrire. De même, en cas d’empêchement le jour du scrutin (en raison d’une mission à l’étranger, par exemple) on peut voter par procuration. Autre inquiétude erronée : croire que voter aux communales en Belgique entrainera l’impossibilité de voter dans son pays d’origine. C’est faux. 

D’aucuns pensent que cette élection ne les concerne pas...

Les fonctionnaires vivent ici, ont leur famille ici, leur boulot... Ils sont devenus Bruxellois à part entière. Et par conséquent, au quotidien, ils sont soumis aux décisions prises dans leur commune, qui ne sont pas sans conséquences : aménagement du territoire, salubrité et organisation des espaces publics, des espaces verts, environnement et sécurité, culture, enseignement... J’entends souvent des gens s’en plaindre. Eh bien, ils peuvent, en votant, faire entendre leur voix et avoir leur mot à dire sur le fonctionnement de leur commune !

Ne pas le faire, c’est...

C’est faire en sorte qu’on n’a plus qu’à se taire pendant six ans et subir. En votant, les expats ont l’occasion de « peser » sur leur quotidien, ce qui est très important car Bruxelles compte un très grand nombre de personnes qui travaillent au sein ou autour des institutions : lobbyistes, assistants, stagiaires, associations, journalistes, etc. Si je prends l’exemple de Saint-Gilles, les non-Belges y sont majoritaires. En ne votant pas, cette majorité perd son droit de cité. Or la vie citoyenne commence par le local. C’est ce qui a inspiré notre campagne et son slogan « Think European, vote local ».

Quelle est votre opinion au sujet du vote obligatoire ?

En tant que Belge, je suis et je reste respectueux de cette obligation : nous avons beaucoup de droits, il est normal d’avoir de temps en temps des devoirs. Élire nos représentants, quel que soit le niveau de cette représentation, compte parmi ces devoirs.

Quel objectif de participation des expats vous êtes-vous fixé ?

Nous n’avons pas d’objectifs chiffrés. Ce serait extraordinaire d’attendre 50% de participation d’européens dans leur commune. Notre but, c’est de sensibiliser le plus de monde possible, en sachant que les Européens participent activement à la vie locale culturelle, sportive, dans les écoles... Peut-être ne votent-ils pas en raison d’une certaine pudeur, voire d’une certaine ignorance quant à leur possibilité de voter.

Outre la campagne, quels moyens avez-vous employés pour cet appel au vote ?

On a fait tout pour simplifier l’inscription sur les listes, autrement qu’en allant faire la file à la commune. Il est ainsi possible de s'inscrire par voie postale et même par e-mail, dans le cas de certaines communes, comme Saint-Josse.
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